Philippines – Visite de Palawan

Visite de Palawan (janvier – février 2017)

Palawan est une province de la région Luzon, mais qui s’étale à l’ouest des régions Las Visayas et Mindanao, c’est la province la plus grande du pays avec peu de terres, mais beaucoup d’eau. C’est la première destination touristique des Philippines, tous les visiteurs passent par ici. La province est composée de Palawan Island (580 km * 50 km au point le plus large) ainsi qu’une multitude d’îles éparpillées un peu partout, la plus éloignée étant Cuyo à ~150 km et le sud de Palawan Island touche la Malaisie. Pour accéder à Palawan Island, soit on arrive par avion à Puerto Princesa, soit par un long trajet en bateau par Puerto Princesa et El Nido. Si vous ne l’avez pas déjà fait, je vous recommande avant de lire l’article sur la présentation des Philippines.

Me concernant, je suis arrivé à Puerto Princesa en Bateau en partant d’Iloilo pour un long trajet de 485 km via Cuyo. Il y a 2 compagnies maritimes qui font la désserte (Montenegro et Milagrosa). Les bateaux n’embarquent pas de véhicules, seulement de la marchandise et des passagers. Le bateau que j’ai pris (Milagrosa) est un bateau assez petit de 4 étages, un pour le moteur et la marchandise, un deuxième pour la marchandise et la classe économique, un troisième pour la classe économique et la cantine et un quatrième pour la classe « deluxe », la classe « amiral » et le poste de commandement. Les classes économiques sont 2 grands dortoirs à l’intérieur du bateau (pas de vue sur l’extérieur) sans air conditionné, la classe « deluxe » est un dortoir en plein air (avec toit) et la classe amiral un espace confiné de 4 lits confortables avec air conditionné et un hublot. Sur recommandation, j’ai pris un lit en classe « deluxe » qui coûte à peine plus cher que la classe économique. Et bien c’est sans regret, car non seulement on profite du paysage mais aussi d’un air frais et sain. Et pour ceux qui ont peur d’avoir froid, une petite laine pour se protéger du vent suffit, car il fait toujours chaud aux Philippines. Si à bord il y a la possibilité d’acheter des snacks, il est plus que recommandé d’apporter sa nourriture car il n’y a pas de service de restauration. Mon bateau est parti un soir avec un retard de 3 heures à cause la marée, direction Cuyo.

Cuyo

Cuyo Island

C’est une île située en pleine mer à mi-chemin entre Iloilo et Puerto Princesa, 14h de bateau sont nécessaires pour arriver ici. Si le trajet a été calme pendant la nuit, lorsqu’on arrive dans les environs de Cuyo, on arrive dans une région venteuse avec un vent de force 3. Le bateau avançant toujours à vitesse constante (20 km/h), il a donc beaucoup tangué et certains ont été mal à l’aise (mal de mer) dont moi. Mais heureusement, ça n’a pas duré trop longtemps. Arrivé à Cuyo, l’escale dure environ 3-4 heures. En général, le bateau arrive vers 10h, mais à cause du retard, l’on est arrivé à 13 h. Durant le temps de l’escale, les passagers peuvent sortir du bateau et se promener dans l’île. Mais à cause du retard, nous avions seulement 1 heure ; le bateau partant officiellement à 15 h, il a été demandé aux passagers de revenir à 14 h. L’escale dure toujours 3-4 heures pour charger et décharger la marchandise, c’était donc garanti que le bateau allait avoir du retard. Oui, mais l’équipage a préféré que l’on reste confiné sur le bateau…

Cuyo est une île comme les autres, avec des plages mais pas de superbes paysages. En fait, l’endroit est surtout connu pour faire du kitesurfing. C’est un sport d’eau extrême qui est une combinaison de plusieurs sports : le kitesurfer monte sur une planche, et équipé d’un harnais rattaché à une voile, il se laisse porter par le vent. Si le vent le porte bien, il part carrément dans les airs sur plusieurs dizaines de mètres (avec sa planche sous les pieds) et peut ainsi faire des figures incroyables. Le plus dur, est le retour sur l’eau, car il ne faut pas rater son amerrissage et encore moins arriver sur un voisin. Je n’avais jamais vu ce sport avant, c’est assez impressionnant. Par contre, j’ai été surpris de voir un trop grand nombre de kitesurfers dans un espace assez réduit, passant leur temps à frôler les autres…

Une fois le bateau prêt, il est donc partit à la tombée de la nuit, direction Puerto Princesa par une mer agitée, mais qui est devenu calme une fois bien éloigné de la région de Cuyo.

Visite de Palawan Island

En provenance de Cuyo, le bateau met 19 h pour arriver à Puerto Princesa, la capitale la province. Dans cette ville toute simple, il n’y a rien à visiter, c’est juste la ville importante de Palawan Island avec un aéroport international. La ville est située à mi hauteur de l’île tout en longueur (580 km). Au sud, c’est simplement la vie locale, il n’y a rien de particulier à visiter et il n’y a presque rien pour accueillir les visiteurs. C’est possible d’aller dans le sud, mais mieux vaut être totalement indépendant ou bien utiliser les services d’un guide.

Dans le nord de Palawan, c’est aussi la vie locale et les paysages de l’ile n’ont vraiment rien d’extraordinaire. En fait, là où tout le monde va (et c’est mondialement bien connu pour cela), c’est à Sabang, Port Barton et El Nido. Ce sont 3 villages de la côte ouest, situés dans la moitié nord de l’île qui concentrent toutes les activités touristiques.

Se déplacer

Pour se déplacer, il n’y a qu’une route importante sur la côte est qui va vers le nord et qui se termine à El Nido ; pour rejoindre la côte ouest (donc entre autre Sabang et Port Barton), il faut emprunter des petites routes. Si l’on reste sur la grande route, on trouvera de nombreux bus et de minivans ; sinon, uniquement des minivans et des jeepneys.

  • Les bus : c’est le mode de transport public le moins cher que prennent les Philippins à condition d’avoir du temps ;
  • Les jeepneys : s’il n’y a pas de bus, les jeepneys prennent le relai. C’est le seul moyen pour transporter de la marchandise dans les endroits reculés. Lorsque la jeepney part d’un village important (situé sur la côte est), le véhicule est archi plein et l’on voyage compressé. Ce qui prend de la place, ce ne sont pas les personnes, mais la marchandise pour ravitailler les commerces du coin. Par contre en sens inverse, la jeepney voyage léger ;
  • Les mini vans : ils ne circulent qu’entre 2 destinations touristiques et ne prennent pas de passager en cour de route. Bref, c’est idéal pour les visiteurs pressés et… fortunés. Dans tout les Philippines, les mini vans coûtent à peine plus cher que les transports publics ; ici, c’est 2 fois plus cher. Les raisons sont que les prix ne sont pas régulés et qu’il y a une carence dans les transports publics qui n’absorbent pas le flot de visiteurs ; donc toutes les compagnies se sont liguées ensembles (de grès ou de force) pour former un cartel et soulager drastiquement le portefeuille de ceux qui succombent à ce mode de transport. Normalement, les prix ne sont pas négociables ; mais en insistant très gentiment et très lourdement, si le gars est sympa, on peut peut-être avoir une petite ristourne. On peut tout à fait discuter librement avec les compagnies du fait que les prix soient trop élevés (c’est le sujet récurrent qui revient plusieurs fois par jour) ; mais si comme moi, on insiste un peu trop pour connaitre les vrais raisons, ça les irrite et ils commencent à devenir agressif (expérience vécue).

Le coût de la vie

Beaucoup disent que la vie est plus chère à Palawan. En fait, il y a 2 niveaux de vie :

  • La vie locale : le vrai coût de la vie est à peine plus élevé que dans le reste des Philippines, simplement à cause de l’éloignement géographique et du coût du transport pour acheminer la marchandise. En fait, si se nourrir ne coûte pas plus cher qu’ailleurs, c’est le coût du carburant est qui est un peu plus élevé et qui se fait sentir sur le prix du ticket ;
  • La vie touristique : qui dit tourisme, dit business, dit flambée des prix surtout à El Nido, alors que rien ne le justifie économiquement. Si l’on peut espérer avoir une qualité de service en adéquation avec les prix exorbitants, c’est faux, car les Philippins qui travaillent dans le tourisme se moquent littéralement des visiteurs. En fait, beaucoup de visiteurs râlent parce que c’est trop cher, mais en même temps, ils ne disent jamais non. Pour éviter ce problème, il suffit de faire comme les Philippins eux-mêmes et mener une vie simple.

Sabang

Sabang

Ce village de 3400 habitants est situé à 74 km de Puerto Princesa. Pour y accéder, c’est très facile et rapide avec les mini vans, ou bien avec l’unique bus public qui a mis 4h30 pour faire son trajet (si si). Le village est très petit, on en fait le tour en 30 min. Le jour, le village est envahi par les visiteurs et les dizaines de mini vans qui stationnent en plein centre, la nuit c’est un village fantôme ; d’autant que le réseau électrique n’existe pas (l’électricité est fourni par des générateurs privés).

Le fait que le village soit près de Puerto Princesa, beaucoup de visiteurs font l’aller-retour dans la journée et ne restent donc pas la nuit. Une fois sur place, ils partent immédiatement en bateau pour aller visiter la rivière souterraine et reviennent quelques heures plus tard, pour repartir. Au final, si l’on peut être effrayé de voir tant de monde et stresser pour trouver un logement, dans la réalité c’est très facile, puisque peu de visiteurs restent sur place.

Le parc national qui comprend la rivière souterraine (classée UNESCO) est la grosse attraction du coin, tout le tourisme est basé là-dessus. Pour y accéder, c’est soit par bateau, soit à pied par la jungle. Si l’on va à pied, un guide est obligatoire. C’est possible d’aller en bateau et de revenir à pied, mais il faut payer 2 fois le ticket plein tarif… Une fois sur place, les visiteurs se déplacent dans la grotte en canoë à la queue leu-leu, font un petit tour et puis s’en vont. La rivière souterraine fait 8 km de long, comporte plusieurs larges chambres et alimente en eau tout un écosystème verdoyant et luxuriant (la jungle). Je n’ai pas visité ce lieu à cause du monde et du ticket d’entrée. Par contre, j’avais le désir d’y aller à pied, mais il fallait payer aussi un ticket d’entrée élevé et prendre un guide. Du coup, je n’y suis pas allé. Toutefois, j’ai longé le bord de mer et pu faire les trois quarts du chemin en direction de la grotte et pu me promener sur des pages désertiques coincées entre la mer et la jungle très compacte.

Alors Sabang à visiter ? Oui, j’ai beaucoup aimé ce lieu qui est joli, la vie locale et ses bords de mer, d’autant que l’on peut se promener dans les alentours. J’y suis resté 4 jours.

Port Barton

Port Barton

Port Barton est à 160 km au nord de Sabang, l’accès se fait par une route en construction. Le village est plus grand que Sabang, c’est nettement moins touristique et les visiteurs vivent au milieu de la population locale. C’est donc le lieu idéal pour avoir une idée de la vie dans un village, pour peu que l’on prenne le temps de rencontrer les habitants du coin. Le tourisme se développe lentement, et devrait s’intensifier lorsque la route sera complètement pavée. Le village est très silencieux en journée et bat son plein le soir lorsque il est électrifié de 18 h à minuit par un générateur public.

Ici, il y a de l’espace pour faire de longues balades dans les environs ou bien aller en pleine mer pour faire du hopping island ou de la plongée (2 clubs seulement). Le hopping island, consiste à faire un circuit en bateau en faisant des sauts de puce d’une île à une autre, pour profiter des plages et faire du snorkeling (admirer le fond marin avec un masque et un tuba). J’aurais aimé faire un circuit en bateau, mais je n’ai pas voulu le faire à cause du ciel gris et de la pluie durant mon séjour.

Alors Port Barton, à visiter ? Oui, c’est un excellent endroit pour se reposer, les habitants sont très agréables d’autant qu’ils ne sont pas encore tombé dans les travers du tourisme (obsession de l’argent). Pour arriver ici par les transports publics, il y a seulement une jeepney qui part à 8 h pour Roxas et qui revient en partant à 12 h de Roxas. Sinon, ce sont les mini vans au tarif exhorbitant. Je suis resté 6 jours à Port Barton.

Taytay

Taytay

Taytay se situe sur la côte est, sur la route avant El Nido (à 160 km de Port Barton). La seule chose à visiter est le Fuerza de Santa Isabel construit en 1667, que les visiteurs visitent en quelques minutes. Pour se loger, il n’y a que 3 hôtels avec des tarifs hors de mon budget. Mais, en visitant l’église, j’ai croisé une jeune qui m’a trouvé une solution pour me loger : dans la maison de sa mère, en face de l’église ! En fait, il s’agit bien d’un lieu officiel, sauf qu’il est introuvable car il est dans une minuscule rue, et qu’il n’y a aucune indication. J’ai donc pu avoir une chambre et profité pour rencontrer la mère et sa fille.

Plutôt que de visiter le fort, j’ai préféré faire une bonne marche le long du bord de mer. En fait, en continuant la minuscule rue de mon logement, j’ai découvert par hasard tout un quartier avec des maisons sur pilotis et des habitants trop heureux de voir les rares visiteurs venir ici (2 par semaine m’a t’on dit). J’ai donc discuté avec les habitants, et pu me promener entre les maisons. Après les maisons, il y a la plage et en allant au bout du chemin on fini sur une ferme de pêcheur qui donne sur la baie voisine… Pour avoir une vue sur les environs, il suffit d’aller sur le toit d’un ancien centre commercial à l’abandon en plein centre ville pour jouir d’une vue à 360 degrés. Je suis resté 2 nuits à Taytay.

El Nido

El Nido

El Nido est la ville (de 36000 habitants) au nord de l’île à 62 km de Taytay, c’est la destination touristique de l’île, quasiment tous les visiteurs intègrent ce lieu dans leur itinéraire ; le village se trouve au bout de la route principale. L’urbanisation commence à Corong-Corong sur la route principale à 4 km avant d’arriver au centre du village avec des hôtels à tous les prix situés soit au ras de la route, soit sur le bord de mer.

Sachant, que c’est difficile de trouver un logement, je me suis arrêté 2 km avant le centre et toqué à toutes les portes des hôtels sur le long de la route : trop cher ou complet. J’ai donc fini par arriver au centre ville, et au détour d’une rue, j’ai trouvé une place dans un dortoir pour 500 pesos (négocié à 450 pesos). 500 pesos est le tarif minimum pour se loger, sachant que les prix s’envolent très facilement à plus de 1000 pesos par nuit. Ne croyez pas qu’en payant un prix exorbitant vous aurez la garantie d’avoir une vue sur la mer et une prestation de service au top. S’il y a des hôtels qui font les choses bien à des prix corrects pour le service rendu, d’autres se fichent royalement de vous. Et enfin, ne croyez pas aussi, qu’en payant plus cher vous améliorez de façon notable le niveau de vie des Philippins : ils sont payés au prix local et non au prix touriste. Un chauffeur de rickshaw gagne 500 pesos net par jour et la jeune fille de mon hôtel, 5000 pesos par mois nourrie et logée pour plus de 70 heures de travail par semaine (elle travaille pour se payer des études)…

El Nido est le village la plus développée du pays en ce qui concerne le tourisme commercial : des dizaines d’hôtels, de restaurants, de boutiques, d’agences de voyage, de clubs de plongée… dans un espace confiné. Par contre, il n’y a qu’un distributeur de billets souvent vide et les réseaux mobiles fonctionnent très mal. Les rues de la ville sont petites, toutes les constructions sont entassées les unes sur les autres et se déplacer est franchement pénible. El Nido est une ville moche, plutôt sale où tout est anarchique : les plans d’urbanisation n’existent pas et rien n’est fait pour rendre le village agréable.

Mais alors pourquoi tant de monde ici ? La réponse se trouve au large des côtes : les paysages karstiques et des îles magnifiques qui s’offrent à ceux qui font un tour en bateau. Tout le tourisme est basé là-dessus et c’est la chose à faire. N’ayant pas pu faire du hopping island à Port Barton, je me suis donc rattrapé ici.

Comment cela se passe t’il ? On réserve dans une agence (mêmes circuits et mêmes tarifs partout), on s’acquitte du prix demandé et l’on se donne rendez-vous le lendemain. Tous les clients des agences sont mélangés et les agences remplissent les bateaux le matin. Ensuite on part faire son circuit qui comporte 4 endroits et l’équipage du bateau vous cuisine le repas de midi directement sur place. Le départ se fait à 9 h et le retour à 16 h. Le tour A que j’ai pris : 2 plages et 2 lagons pour faire le plus de snorkeling possible. S’il n’y avait pas trop de monde sur les plages, c’était noir de monde sur les lagons. Les paysages sont superbes et la balade en bateau vaut vraiment le détour. Pour faire du snorkeling et voir de belles choses, il faut s’éloigner du monde et des bateaux pour admirer les poissons tropicaux et des coraux encore en bon état, le long des falaises. Je dis encore, car les fonds marins ont été bien abimés par la pêche à la dynamite. Le repas servi pour le déjeuner : du riz, des légumes, des fruits de mer, du poulet et du poisson frit sur le bateau, des fruits et des boissons.

Alors El Nido à visiter ? Oui, pour les paysages au large des côtes et non pour le reste (la ville, les prix exorbitants et la mauvaise mentalité de ceux qui travaillent dans le tourisme…). Je recommande le hopping island à El Nido, je pense que c’est beaucoup plus joli même si c’est un peu plus cher qu’à port Barton (1200 pesos, négocié à 1000 pesos à El Nido et 750 pesos à Port Barton).

Busuanga Island

C’est une île au nord de la province, où tout le monde s’arrête lorsque l’on fait un trajet Manila – El Nido en bateau. La capitale de l’île est Coron mais tout le monde parle de Coron pour désigner toute la région.

Pour arriver à Coron d’El Nido, il y a tous les jours 2 bateaux : le gros bateau rapide (fast boat) de Montenegro qui fait le trajet de 143 km en 4 heures et le bateau lent de M/Bca (grosse banca de 80 passagers) qui fait le trajet en 7h30. Je voyage au plus économique, j’ai donc pris la banca. Le trajet est superbe, le bateau longe les côtes d’une succession d’îles jusqu’à Coron. Durant tout le trajet on voit donc la terre et les formes des îles ; bref je ne me suis pas lassé du paysage. Par contre la traversée a été houleuse durant tout le trajet avec un vent de force 3. Soit on reste à l’abri dans le bateau juste au dessus des moteurs (donc bruyant et chaud), soit on va à l’étage supérieur à l’air libre pour… se faire doucher par les embruns. A chaque fois que les stabilisateurs du bateau tapaient la mer, à chaque fois une giclée d’eau venait arroser tout le bateau (les bagages restent au chaud dans la cale du bateau)… Bref, voyager en maillot de bain peut être une bonne solution pour ne pas avoir ses vêtements trempés.

Coron

Coron

Impossible de rater Coron, c’est le point de passage obligé pour se loger et pour profiter des activités touristiques. Le coût de la vie est nettement plus élevé même pour les habitants car tout est importé de l’extérieur et les supermarchés n’existent pas. Si sur Palawan Island, il y a une bonne agriculture, ici les habitants ne produisent presque rien au niveau alimentaire, se reposant certainement sur le tourisme (ça rapporte plus d’argent et c’est moins fatiguant).

La ville de Coron est une ville de campagne comme une autre qui n’a aucun charme. Les seules choses à voir sont le Mount Tapyas et se promener au milieu des maisons sur pilotis ; pour le reste il faut faire des kilomètres pour voir quelques rares beaux paysages ou bien pour profiter d’une plage. Bref, c’est comme à El Nido, tout se passe au large et le bateau est obligatoire pour profiter des environs. Pour cela, il y a des dizaines d’agences qui proposent des circuits pour faire du hopping island et des clubs de plongée pour aller visiter les fonds marins et des épaves. Ayant déjà fait un circuit en bateau, je n’ai pas voulu dépenser de l’argent en plus pour en faire un autre (d’autant que ma visite de l’île m’a coûté une bonne somme d’argent pour pas grand-chose), même si les paysages sont différends et que je rate (parait-il) le lac le plus propre et le plus beau des Philippines. En fait, en haut du Mount Tapyas, on voit bien le paysage de la région et lorsque je suis arrivé en bateau d’El Nido, je suis passé en face des spots les plus populaires…

Les lieux visités

  • Le Mount Tapyas : c’est une colline au pied de Coron, qui offre une vue à 360 degrés sur les environs à condition de grimper les 700 marches. Une fois en haut, la vue est superbe et l’on peut se promener sur les collines voisines ;
  • Les maisons sur pilotis : c’est tout un quartier en bois coincé entre le centre ville de Coron et le port, où l’on trouve des habitants vivant au dessus de l’eau. Les accès se font par des ruelles, il faut être un peu curieux pour les trouver donc, très peu de visiteurs viennent ici. Alors forcément, durant ma visite j’ai été la curiosité du moment, ce qui a bien distrait les enfants qui sont venus se grouper autour de moi. Par contre, juste avant ma visite, un incendie a ravagé plusieurs habitations : la faute à un Philippin qui a utilisé de l’essence pour cuisiner et qui a ouvert une bouteille de gaz au même moment…

Faire le tour de l’île

Pour bouger un peu et voir des paysages, j’ai loué une motorbike et fait le tour de l’île sur 2 jours avec une nuit à Calauit. J’ai donc fait mon circuit en y allant par la côte ouest, passé par Quezon, puis revenu par la côte est. La côte ouest se fait facilement sur une route bétonnée et bien qu’on longe la côte, il n’y a que 2 ou 3 endroits pour avoir une vue sur la mer et les paysages du coin n’ont aucun intérêt. Bref, à moins d’aller au Safari Park, faire un aller-retour est une perte de temps et d’argent assurée.

Du côté est, la route non pavée longe aussi la côte et mais elle permet de profiter d’un plus beau paysage, des plages et de traverser des hameaux. La route est en terre rouge, ça ressemble aux montagnes russes et si globalement elle est en bon état, elle est aussi souvent cabossée. Bref, un véhicule 4×4 ou une moto cross est indispensable. Ensuite, pour passer de la côte est (San José) à la côte ouest (Coron), on reprend une route très bien entretenue et on traverse un magnifique paysage verdoyant et des champs de rizières qui n’ont rien avoir avec le reste de l’île. Bref, je recommande vraiment de se promener sur la côte est en passant par l’aéroport.

Culion Island

Si l’on souhaite aller sur les îles voisines, c’est uniquement en bateau privé ; sauf pour aller à Culion Island avec 2 bateaux publics par jour. Je m’étais laissé tenté par cela, mais les 2 fois où j’ai essayé, le bateau était soit annulé, soit il était plein. J’ai abandonné l’idée d’y aller. Pour avoir vu le bateau, sa capacité pour transporter les passagers est très limité, ce qui oblige à réserver avant au port qui se trouve à 2 km du centre ville. Culion Island est une île qui a servi à regrouper les lépreux à partir de 1906 dans un même endroit ; la lèpre n’existant plus, l’île est ouverte au tourisme.

Calauit

Calauit Island

Calauit est une île située au nord-ouest de Busuanga Island, à 80 km par la route de Coron. A l’ouest il y a le Safari Park, à l’est le village de Calauit. Dans les 2 cas, pour accéder sur l’île, le bateau est obligatoire et il se prend en face des 2 lieux. Pourquoi Calauit Island ? Simplement parce que c’est une île sauvage avec peu d’habitants, des animaux et j’ai pensé que les paysages devaient être jolis.

J’ai donc loué une motorbike de Coron pour aller à Calauit Village. Normalement, il y a un chemin qui part de Quezon pour rejoindre le village ; mais comme il n’est pas fini, j’ai du laisser ma motorbike chez l’habitant et y aller dans une minuscule banca de pêcheur pour 30 minutes de navigation au ras de l’eau. Pour assurer mon retour, j’ai donc pris rendez-vous le lendemain pour revenir à Quezon.

Le village est vraiment très simple, s’il y a quelques constructions en béton, beaucoup sont en bambous. Il y a une école en plein centre, 3-4 petits magasins pour ne pas mourir de faim, une chapelle catholique avec la messe chaque dimanche, une chapelle baptiste, l’électricité, pas de réseau mobile et des habitants heureux d’accueillir les quelques visiteurs. Il n’y a aucune structure hôtelière (j’avais prévu de dormir dehors) ni de restaurants. Les habitants vivent de la pêche et de la culture du riz.

Après avoir fait rapidement le tour du village, je voulais voir à quoi ressemblai le Safari Park en arrivant par le côté opposé. Je me suis donc aventuré dans l’île, traversé des champs de rizières et une forêt pour me retrouver au milieu… de nulle part. En fait, je me suis arrêté à 3 km de l’entrée du Safari Park et j’ai du revenir au village avant la tombée de la nuit. Tant pis, j’aurais essayé. Quant aux paysages, si le bord de mer est joli, le centre de l’île n’a aucun intérêt.

Pour la nuit, un dentiste de mon âge, m’a invité à dormir dans sa propriété familiale située en dehors du village sur la seule plage du coin. C’est carrément le paradis local : une plage de sable blanc, des mangroves autours et des palmiers pour se mettre l’ombre. C’est une propriété privé, mais il y a un projet pour accueillir prochainement les visiteurs afin qu’ils puissent dormir sous des tentes.

Le lendemain, mon rendez-vous est tombé à l’eau, la banca n’est pas venue (à cause du vent ?)… Mais comme mon hôte est vraiment sympa, il a envoyé 2 jeunes me ramener à Quezon sur une de ses barques.

Un mot sur le Safari Park : il a été créé en 1976, avec des animaux importés du Kenya. Aujourd’hui, les animaux actuels sont tous nés sur place, on y trouve une quarantaine de zèbres, une trentaine de girafes, un millier de cerfs et quelques autres espèces. Le nombre est juste pour avoir une idée de la population, car personne ne sait réellement combien il y a d’animaux dans le parc de 3700 hectares. Si vous cherchez des chiffres, vous n’en trouverez pas d’officiel et les informations se contredisent. En discutant avec les Philippins, certains m’ont dit que les animaux ne vivent pas dans de bonnes conditions, le budget est réduit et beaucoup d’animaux sont morts. Bref, mon sentiment est que la gestion de ce parc est vraiment calamiteuse et opaque, ce qui ne m’a pas incité à y aller.

Alors Calauit à visiter ? Pour les paysages non, pour prendre l’air et le plaisir d’aller dans des lieux reculés pourquoi pas.

Fin de ma visite de Palawan

J’ai donc passé un bon mois dans cette province assez incroyable, où tous les visiteurs passent par là. Le gros avantage est que les îles (étalées dans la mer) sont assez petites, permettant de découvrir un peu de près la vie des Philippins. Il y a une chose que j’aurais aimé faire : découvrir la vie indigène dans le sud de Palawan Island où des tribus y vivent encore ; mais y aller sans être accompagné par un Philippin c’est dangereux. Un jour peut-être.

Pour repartir de Coron, j’ai pris un bateau pour Manila : 21 h de trajet pour 335 km sur une mer assez calme. Le retour est un peu raide, car l’on passe d’un paysage luxuriant et paradisiaque, d’une vie très calme au paysage de Manila d’une laideur incroyable où règnent les bouchons, la pauvreté et la misère.

Voir les photos de Palawan.

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