Cambodge – Visite de Phnom Penh et des régions nord, centre et ouest
Bienvenue au Cambodge
Ou bienvenue en terre khmère. Ce petit pays de plus de 15,7 millions d’habitants, se trouve entouré du Laos au nord, du Vietnam à l’est, de la mer au sud et de la Thaïlande à l’ouest.
Le Cambodge en quelques dates (pour en savoir plus, consultez ce site internet d’où j’ai repris les dates) :
- IXème – XIIIème siècle : berceau du puissant empire khmer qui s’étendit sur toute la péninsule indochinoise (actuelle Birmanie, Thaïlande, Malaisie, Laos, Vietnam et Cambodge) et dont les plus importants restes sont sur le site d’Angkor;
- 1841 : le Vietnam annexe le Cambodge ;
- 1853 – 1949 : le pays est placé sous protectorat français
- 1953 : indépendance du pays
- 1970 : coup d’état organisé par Lon Nol aidé des Etats Unis. Le prince Sihanouk demande l’aide des Vietnamiens ;
- 1970 – 1973 : les Etats Unis bombardent le Cambodge faisant plus de 800 000 morts. Le parti communiste Khmers rouges organise une armée avec l’aide de la Chine ;
- Avril 1975 : les Khmers rouges prennent la capitale Phnom Penh. Le prince Sihanouk est en exil à Pékin ;
- 1977 : Pol Pot est premier ministre ;
- 7 janvier 1979 : les Vietnamiens entrent dans Phnom Penh et libèrent le Cambodge de la tyrannie des Khmers rouges ;
- 1989 : les Vietnamiens quittent le Cambodge. Création de l’état du Cambodge. Nouvelle constitution ;
- 1991 : retour du prince Sihanouk au Cambodge ;
- 1993 : le prince Sihanouk est élu président de la République. Nouvelle constitution ;
- 2004 : le prince Sihanouk abdique et un de des fils Sihanoni prend la succession.
Si je vous ai donné quelques dates, c’est parce qu’elles sont assez récentes dans l’histoire du pays et que la France y a joué un rôle important. Coincé entre la Thaïlande et le Vietnam, 2 grandes puissances économiques, le Cambodge fait encore aujourd’hui figure de pays pauvre, d’autant que la dictature des Khmers rouges sous la direction de Pol Pot a contribué à aggraver la pauvreté dans le pays et laissé plus de 1,7 millions de morts. Aujourd’hui, le pays revient lentement à la vie normale et commence à bien développer le tourisme. Le seul patrimoine culturel qui reste au pays, sont les anciens temples khmers qui n’ont pas été détruit (tout le reste a été quasiment détruit sous Pol Pot).
La corruption : ok, de la corruption il y en a partout même en France. Si dans certains pays elle est peu visible, au Cambodge personne ne s’en cache, cela fait partie de la vie normale. Le problème, est que la corruption dessert des intérêts privés et non pas le bien commun, ce qui ne favorise pas à endiguer le problème de la pauvreté et contribue à accroitre les inégalités (mais que fait la justice pour faire appliquer la constitution ?).
Le tourisme : il est en plein développement dans le pays, c’est même une priorité pour le pays : engranger un maximum de capitaux étrangers. Et comme les étrangers sont forcément riches, le Cambodge fait tout pour que les étrangers dépensent un maximum d’argent en dollars. Le problème : avec tout l’argent récolté, on pourrait s’attendre à une très nette amélioration de la vie des Cambodgiens : mais à cause de la corruption, ce n’est pas vraiment le cas. Ensuite, gagner de l’argent est devenu une obsession chronique et maladive de ceux qui travaillent dans les lieux touristiques importants : tu payes ou tu dégages, mais on ne discute pas. Si l’on s’éloigne des lieux touristiques importants, la relation d’un étranger avec un Cambodgien redevient normale. Ah oui, si les étrangers paient payent plein pot, les Cambodgiens ne contribuent quasiment pas à la culture de leur pays en payant aussi (il y a quelques rares exceptions).
Les religions : bouddhisme theravada (96 %), islam cham (2 %), chrétienne (1 %) et autre. Durant la dictature de Pol Pot tous les bâtiments religieux ont été rasés. Chez les catholiques, les magnifiques églises et cathédrales occidentales du temps du protectorat français ne sont plus. A ce jour, il n’y a plus que de petites églises et les cathédrales sont interdites (à moins de donner beaucoup d’argent au gouvernement).
La monnaie : officiellement c’est le riel cambodgien. Mais le pays préfère les dollars américains, monnaie nettement plus stable que les riels. Les pièces de monnaies n’existent pas, il n’y a que les billets. Donc pour payer 1,5 dollar, on donne 2 dollars et on reçoit en échange 2000 riels (change généralement appliqué : 1 dollar = 4000 riels). Les cambodgiens retirent des riels aux ATM, les étrangers des dollars souvent en coupure de 100 dollars. Mais pour changer 100 dollars c’est compliqué car la majorité des locaux n’ont que très peu de change en dollars. Bref, le système monétaire est vraiment pénible.
Se déplacer : la motobike Honda, 100 CV semi automatique est la vedette actuelle des 2 roues. Presque tout le monde en a une, c’est super pratique pour se déplacer et surtout très facile à conduire ; à tel point que même les enfants de 8 ans et moins la conduise ! Au Cambodge, les enfants conduisent une motobike dès qu’ils le peuvent, les autorités ne sont absolument pas regardante sur la sécurité et encore moins de savoir si on a un permit de conduire. En gros, si un enfant est assez grand pour monter sur la motobike, c’est la liberté assurée.
Visite de la région nord (vendredi 22 janvier – jeudi 28 janvier 2016)
Siem Reap
Après avoir traversé la frontière à O’Smach et parcouru 150 km, cette ville marque ma première étape dans le nord du pays. Siem Reap est une ville ultra touristique, qui sert uniquement de point de chute pour aller visiter les fameux temples d’Angkor à 5 km de là. La ville en elle-même n’a aucun intérêt particulier, tout est développé pour les « riches » touristes de passage (hôtels, restaurants, commerces en quantité…). Je dis « riches » touristes, car le gouvernement fait grimper les prix en augmentant régulièrement (me dit-on) les taxes locales. Pour avoir des prix plus conformes au niveau de vie local, il faut bien s’éloigner du centre ville (et encore, certains commerçants pratiquent le double prix).
En dehors du côté touristique, j’ai rencontré la petite communauté catholique à l’église saint Joseph, tenue par des Jésuites et je leur ai rendu service en réglant la nouvelle sono afin de « sauver » les messes « massacrées » par un son désastreux. Je suis allé aussi rencontrer les sœurs Missionnaires de la Charité juste à côté de l’église, qui hébergent une quinzaine d’enfants malades de familles pauvres. Ayant eu un peu de temps devant moi, je suis resté jouer avec les enfants une journée avec d’autres volontaires. Cela m’a permit de refaire le plein d’énergie pour continuer mon voyage.
Angkor
Ancienne capitale de l’empire khmer (IXème-XVème siècle), ce site archéologique de 400 km2 est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1992. C’est « un site majeur illustrant les valeurs culturelles, religieuses et symboliques, outre qu’il présente une grande importance architecturale, archéologique et artistique » (site de l’UNESCO). J’avais eu en Thaïlande, en visitant Phimai et Prasat Phnom Rung, déjà un petit aperçu de l’architecture khmer que j’avais beaucoup apprécié. Le plus extraordinaire dans tout cela, est que les temples sont toujours debout, donnant encore aujourd’hui une idée assez précise de l’époque. Si Angkor regroupe certainement les plus beaux et les plus imposants anciens temples khmers, il y en a d’autres moins visités, éparpillés un peu partout dans le nord du Cambodge.
Pour visiter Angkor, il est demandé aux étrangers (c’est gratuit pour les Cambodgiens) de payer un ticket d’entrée de 20 $ pour 1 jour, 40 $ pour 3 jours (valable une semaine) et 60 $ pour 7 jours (valable 1 mois).
Devant les prix exorbitants demandé, et ne voulant pas dépenser plus que nécessaire, j’avais entrepris de faire le repérage des lieux auparavant en vélo sans ticket, en restant sur les voies publiques. L’intention première était de ne pas visiter les temples à l’intérieur, mais de voir la configuration des lieux et de savoir quels temples je voulais visiter en un ou 3 jours. Après bien des complications, j’ai tout de même pu faire ce que je voulais, mais surtout découvrir un peu les dessous de la machine à sous du gouvernement et de sa relation avec les étrangers.
Sans reprendre ce que j’ai déjà dit ci-dessus, ici les jeunes employés sont des « rapaces » qui attrapent les étrangers sans tickets. En fait, il y a des points contrôles sur toutes les routes bitumées menant à Angkor. C’est le premier filtre à étrangers. Une fois dans le large périmètre, on peut circuler assez librement pour peu que l’on reste sagement sur les routes « officielles ». Lorsque l’on s’approche d’un temple par un petit chemin officiel qui mène à une entrée officielle, on peut s’attendre à tomber sur un point de contrôle (deuxième filtre à étrangers). En voulant prendre ainsi un chemin pour me rendre à un autre endroit sans avoir l’intention de visiter le temple à proximité, j’étais passé devant un point de contrôle sans m’arrêter (comme tant d’autres qui n’ont rien dit). Un jeune homme a pris à sa moto et m’a rattrapé plusieurs dizaines de mètres plus loin. Sans ticket, je me suis fais refoulé à cause de la proximité du temple. J’ai donc fait un détour de plusieurs kilomètres pour aller où je voulais… Et enfin, lorsque que l’on entre dans un temple important, le ticket est contrôlé (troisième filtre à étrangers).
Les quelques rares tas de pierres empilés sont visitables librement, sinon tous les temples sont protégés par une clôture naturelle (mur, lac, végétation…) et sont la plupart invisibles depuis les routes. De même pour y accéder, c’est quasiment obligatoire de passer par la ou les portes d’entrées officielles à moins de sauter ou de trouver un trou dans les murs. A ce que je viens de dire, il y a une exception : le Bayon Temple. Celui-là est complètement ouvert car il n’est pas fermé, on peut donc entrer de toute part. Quoi, les tickets ne sont pas contrôlés ? En fait, il y a 4 entrées principales avec contrôle des tickets, mais rien n’interdit de passer entre les entrées principales pour entrer dans le temple (il y a même les infrastructures pour)…
Pour ajouter une couche de paranoïa, les policiers sont omniprésents ; il y en a quasiment à tous les croisements existants sur le site y compris avec les chemins forestiers. Ils ne sont pas chargés de contrôler les tickets, mais ça permet entre autre aux points de contrôles de dire que l’on peut avoir des problèmes avec les policiers si on n’a pas de ticket (30 $ d’amende).
L’entreprise privée qui encaissait le produit de la vente des tickets était une entreprise vietnamienne, qui se remplissait les poches et remplissait les poches du gouvernement cambodgien avec l’argent des étrangers. Devant les soupçons de corruption de l’entreprise privée, le gouvernement du pays a repris l’intégralité de la gestion du site depuis 2016. Si les tickets d’entrées sont si élevés, c’est normalement pour financer la restauration de ce patrimoine inestimable ainsi que le personnel qui entretien le site. Je dis normalement, car dans un pays où règne la corruption, c’est purement une utopie.
Au final, pour entrer dans Angkor, ne pouvant pas y aller par une route bitumée à cause du premier filtre à étrangers (et je ne voulais pas revenir en arrière de 5 km), j’y suis entré par un chemin forestier à proximité (merci Map Navigator). J’ai demandé au policier rencontré au bout du chemin si je pouvais prendre la route pour aller dans la direction souhaité. Il m’a dit oui, sans problèmes et je suis donc entré officiellement dans le périmètre. J’ai donc pu repérer un peu la configuration des lieux et découvrir combien ce site est magnifique et très bien entretenu, jusqu’à balayer le bord des routes. J’ai pu visiter aussi librement quelques tas de pierres, le Bayon Temple et discuter avec les locaux. A la fin de cette journée bien remplie, avec les mauvaises relations que j’ai eues aux points de contrôles et cette obsession chronique de l’argent, j’ai décidé de ne pas payer un ticket d’entrée pour visiter l’intérieur des temples. Cela peut vous paraître… (je vous laisse trouver le mot), mais c’est une manière pour moi de pas cautionner à des choses qui ne me conviennent pas.
Tonle Sap Lake
Le Tonle Sap Lake (qui signifie « grande rivière d’eau douce) est le plus grand lac d’eau douce d’Asie du sud-est ; il est situé au nord-ouest du pays. Ce grand réservoir d’eau a la particularité étonnante de se vider et de se remplir selon les saisons, alimenté par des rivières. En saison sèche (de novembre à mai), l’eau s’écoule vers le Mekong et le lac se vide. En saison des pluies (de mai à novembre), le courant du Mekong s’inverse et va remonter pour remplir et faire déborder le réservoir qui va inonder tout ce qu’il y autour de lui. La superficie du lac varie de 2 700 km2 à plus de 16 000 km2 et sa profondeur de 1 à 9 mètres. Du coup, toutes les constructions à proximités sont montées sur pilotis. Etonnant non ?
Dans ce lac, les poissons ne sont pas seuls, il y a au dessus de leurs têtes des Vietnamiens qui vivent sur l’eau à l’année, dans des constructions flottantes. Une partie des Vietnamiens rejetées du Vietnam et du Cambodge, vivent donc de la pêche sur ce lac. Pour les curieux, des agences de voyages organisent des sorties sur le lac et inondent les villages flottants de touristes. Me concernant, j’ai eu la joie de découvrir cela par hasard avec la communauté catholique. En effet, tous les dimanches, les prêtres vont assurer la messe pour la population vietnamienne directement dans une église flottante. Oui, il y a une église et une école catholique sur le lac. Et pour aller un peu plus loin, les prêtres traversent le lac pour se rendre sur une rivière et assurer la messe dans un village flottant cambodgien, là aussi dans une église flottante. Qui l’eu cru ? Cette mission en mer est ouverte à tous les fidèles, j’ai pu en profiter et c’est ainsi que j’ai découvert par hasard ce lac et ses villages flottants. C’est là aussi où je touche d’une manière très concrète, l’aspect missionnaire de l’église catholique et du message chrétien, surtout dans un contexte de minorité religieuse. Deo gracias.
Visite de la région ouest (jeudi 28 janvier – lundi 1er février 2016)
Battambang
C’est la deuxième ville la plus peuplée du Cambodge avec ~250 000 habitants. C’est une ville touristique, qui pour moi, n’offre rien de vraiment intéressant au niveau culturel, sauf peut-être pour les amoureux de l’histoire du pays. En fait, les lieux à visiter se trouvent à quelques kilomètres de la ville. Pour cela, je me suis associés avec 2 Danois qui avaient réservé un tuk-tuk pour le circuit sud et pris un vélo pour faire le circuit nord.
- Wat Samrong Knong: à 5 km au nord-est, c’est une pagode avec un bouddha couché ;
- Bamboo train: à 5 km au sud, sur l’ancienne ligne de chemin de fer Phnom Penh – Battambang, des habitants ont construits des plateaux en bambous, posés sur des essieux et ayant chacun son propre moteur. La longueur du trajet est de 12 km aller-retour, avec une visite d’un village. Les avis sont très partagés, mais me concernant, j’ai refusé de payer le prix exorbitant demandé. Du coup j’ai préféré visiter les villages voisins, le temps que les Danois fassent leur périple en train ;
- Wat Ek Phnom: à 11 km au nord (1$), il y a là une ruine sans intérêt ainsi qu’une pagode ;
- Phnom Sampeau: à 12 km au sud-ouest (1$), c’est un temple en activité, perché sur une colline, qui offre une belle vue sur les alentours. Au milieu de la colline se trouve une ancienne grotte où ont eu lieu des massacres durant le génocide des Khmers rouges. Et enfin, au pied de la colline, au crépuscule, tout le monde regarde le spectacle que nous offrent les chauves souris qui sortent de leur grotte (et il y en a des milliers).
- Phnom Banan: à 22 km au sud (2$), c’est ancienne ruine perchée sur colline. Il s’agit juste d’un tout petit temple. Quant à la vue, il y a tellement de végétation qu’on n’en profite pas beaucoup.
Visite de la région centre (lundi 1er février – samedi 6 février 2016)
Phnom Penh
Phnom Penh (montagne de Penh) est la capitale du pays avec 1,5 million d’habitants, elle se trouve au croisement de 4 rivières dont le Mekong que j’ai vu pour la première fois de mes yeux en grandeur nature. En soit la ville n’est pas très grande, on peut visiter toutes les choses en 2 jours avec un vélo en prenant largement son temps. Les constructions sont assez récentes, apparemment les anciens bâtiments construits par les Français sont peu à peu remplacés par des constructions plus modernes (il y a même 2 petites tours). Et pour rappeler que le pays s’est mis un temps sous protectorat de la France, on arrive encore à trouver des inscriptions en français pour désigner la fonction des bâtiments ainsi que le boulevard Charles de Gaulle. Sinon, je suis allé visiter les 2 églises catholiques et découvrir la petite communauté locale bien gardée par les prêtres des Missions étrangères de Paris (MEP).
Les lieux visités
- Saint Joseph Catholic Church: église principale ;
- Al Serkal Mosque: grande mosquée fraichement construite ;
- Wat Phnom: ancienne pagode perchée sur un monticule, je l’ai simplement vue de l’extérieur (entrée payante) ;
- Central Market: marché tout neuf avec en son centre de nombreuses boutiques de bijoux ;
- Independence Monument: pour rappeler l’indépendance du pays en 1953 ;
- Child Jesus Catholic Church: église cachée dans le quartier de Boeung Tompun à 5 km au sud du centre ville (adresse : 98 street 10BT) ;
- Tuol Sleng Genocide Museum: il s’agit d’une ancienne école composé de 4 bâtiments, connu sous le nom de prison S-21 durant la prise du pouvoir par Pol Pot et les Khmers rouges ; c’est la plus connues parmi les 150 du pays. En ce lieu ont péri plus de 17 000 prisonniers. Ce que l’on visite : des pièces quasiment vides (qui ont servi de salles d’interrogatoires, de bureaux, de tortures….), les cellules, lire des témoignages de survivants et ce qui m’a le plus touché : d’avoir regardé des centaines de photos de visages des prisonniers (je les ai tous vu). Ce qui m’a le plus blessé : que le gouvernement fasse de ce lieu de mémoire un business juteux avec l’argent des étrangers. 3 $ l’entrée sans audio guide et 6 $ avec (la visite du camp de concentration de Natzweiler en France est gratuite). Ecœurant, mais j’ai payé pour faire mémoire des victimes (c’est plus important que la corruption).
Les lieux non visités
- Royal Palace : c’est dans une partie de ce palais que vit le roi actuel. Pour visiter la partie ouverte au public, un ticket au tarif royal de 6,5 $ est exigé auprès des étrangers ;
- National Museum: le musée est hébergé dans un bâtiment qui vu de l’extérieur ressemble à un temple ;
- Daughters of Cambodia Visitor Centre: ce centre permet à des Cambodgiennes victimes de trafics d’avoir une nouvelle vie en vivant de leur travail.
- Choeung Ek Genocidal Center: situé à 15 km au sud du centre ville, les Khmers rouges se sont servi de ce lieu pour tuer les prisonniers en masse afin de décharger les prisons. Là aussi, le gouvernement a fait de ce lieu un business juteux : 6 $ l’entrée avec audio guide.
Kampong Cham
Kampong Cham est situé à 124 km au nord de Phnom Penh sur le bord du Mekong. Il n’y a rien d’intéressant à visiter dans la ville même. Je suis passé voir l’église catholique (qui sert d’évêché pour le diocèse de Kampon Cham), mais je n’ai rencontré qu’une fille sur place qui n’a pas vraiment pu bien me renseigner sur les horaires de messes (ah la barrière de la langue). Du coup, je n’ai pas rencontré la communauté locale ni avoir la messe.
Les lieux visités
- Koh Paen: ile situé sur le Mekong à 1 km du centre ville. L’on y accède en saison sèche par un incroyable pont en bambou (je pense de 500m) qui supporte même les véhicules. En saison des pluies le pont est détruit par le Mékong, puis il est reconstruit à la nouvelle saison sèche. L’accès à l’ile est de 1 $ pour les étrangers, mais il est possible de ne donner que 1000 riels comme les locaux (donner l’argent et passer sans discuter, même si la personne n’est pas contente). L’île est longue de 15 km, j’ai pu faire intégralement le tour en vélo et ainsi traverser de nombreux petits villages tout seul. Bref, j’ai fais une belle ballade ;
- Phnom Pros et Phnom Srey: ce sont 2 pagodes à 7km à l’ouest de Kampong Cham, dont l’une est perchée sur une colline. A visiter si l’on a rien d’autre à faire ;
- Suong: à 20 km à l’est de Kampong Cham, il y autour de ce village (entre autre) d’immenses plantations d’hévéas bien soigneusement alignées. La sève récoltée part ensuite dans une usine de transformation à proximité pour en faire des blocs de gommes, revendu ensuite à des industriels. J’ai pu visiter une de ces usines (1 $ l’entrée), mais il faut savoir que l’on fait la visite tout seul, sans aucune explication. Au moment où je suis allé, l’usine tournait à bas régime, ce qui fait que je n’ai pas pu voir tout le processus de transformation. En gros : la sève blanche est stockée dans des bassins pour la faire coaguler. Les boules obtenues sont hachées menues par différentes machines, qui ont font des galettes, et qui repassent par d’autres machines pour en faire des blocs. Les blocs sont conditionnés puis expédiés aux clients. Pour vous donner une image plus concrète le processus est similaire pour le fromage à raclette : le lait est fermenté et l’on obtient un bloc de fromage. Une fois le fromage fondu (devenu une galette) vous pouvez le malaxer et lui donner la forme voulue (et le manger). Si je vous donne cette image, c’est parce que les fortes odeurs de la gomme et de la raclette sont les mêmes…